Note de lecture : Personne (Gwenaëlle Aubry)
Non classéPersonne. C’est le roman par excellence d’une quête. L’unique quête qui vaille. La quête de soi. Agir de sorte que les multiples facettes qui font ce que l’être est, se reflètent et s’expriment en une seule. C’est ce tableau des multiples impressions de l’homme dans son univers interactionnel avec lui-même, qu’essaie de nous brosser l’auteure par le biais de la relation troublante d’une fille et de son père interné à l’hôpital psychiatrique. Un roman où apparait en filigrane de bout en bout une psychologie des profondeurs. Autant d’états d’âme qui jalonnent la vie du père et qui trouvent leurs reflets en la fille en marge de la frontière abstraite qui semble sévir entre eux. Une réalité glaçante que ne découvre la fille qu’avec un manuscrit laissé par le père avant sa mort ; en guise d’héritage. La connaissance de soi en compagnonnage par rapport à l’ouverture des portes qui mènent à la découverte de l’autre. Quand la sainteté d’esprit et ce qu’on nomme folie (par leurs expressions) se confondent dans le même couloir de pensée, les évidences s’en retrouvent chamboulées.
Jouer avec la vie où jouer avec la mort, peu importe. Mais la philosophie de vie de François Xavier semblait bien trouver son répondant dans cette maxime déclamée par l’Autre : Il ne faut pas trop prendre la vie au sérieux ; de toute façon, on ne va pas s’en sortir vivant.
Daouda
Sacré-Cœur 3 VDN
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